Akuamma

Akuamma

 Picralima nitida

Origine : Cameroon 

Qualité : Graines en poudre

Utilisations chez les peuples d'Afrique :

Les graines séchées de l’ arbre Picralima nitida , communément appelé Akuamma, sont utilisées en médecine traditionnelle dans toute l’Afrique de l’Ouest.

En médecine traditionnelle africaine, les graines de Picralima nitida sont utilisées pour traiter le paludisme et la diarrhée. Il est utilisé comme antidouleur et pour ses effets antipyrétiques, antidiabétiques et anti-inflammatoires.

Akuammine est l'alcaloïde actif le plus abondant que l'on trouve dans les graines de l'arbre Picralima nitida . C'est un opiacé, mais son action concerne principalement le récepteur des opioïdes kappa. En tant que tel, il aide à soulager la douleur, ce qui est comparable au  Krathum.

L'étude scientifique ci joint devoile l'utilisation de la molécule akuammine , un alcaloide amer comme substitut à la quinine pour le paludisme mais aussi en substitut de la cocaïne, à l'époque anesthésiant ( 3fois plus fort que le chlorydrate de cocaïne). Il renforce les effets de l'adrénaline et prolonge l'action hypotensive de l'acétylcholine. L'auteur le Dr Raymond Hamet rapproche Akuamma de la Coca, de l'iboga, et de la Rue des steppes, harmala.

https://www.persee.fr/doc/jatba_0370-5412_1951_num_31_347_6438

LLa plante est dite sympaticosthénique, accroissant la sensibilité du système nerveux sympathique, elle se trouve être sympaticomimetique et sympaticolythique ( tout comme la Yohimbine de l'Iboga, ou Voacanga).  Les tribus d'Afrique tropicale l'utilisent aussi pour ses vertus toniques, expectorantes et Aphrodisiaque ( vasodilatatrices des vaisseaux sanguins ..)

Dans une etude ethnobotanique faite au Bénin, Aucun des propriétaires des arbres ne connait la provenance des pieds retrouvés. Selon eux, ces pieds, toujours 3 à 4 plants par villages concernés,  sont là depuis le temps de leurs ancêtres. Ces propriétaires sont essentiellement des guérisseurs traditionnels, des tradipraticiens dont les connaissances leurs sont léguées par leurs ancêtres.

Les populations locales des quatre groupes socio-culturels étudiés (Fon, Goun, Nago, Aïzo) utilisent selon l'études, les racines, l’écorce, les feuilles, les graines de P. nitida pour 21 usages différents parmi lesquelles les plus cités se trouve  angine, toux, Paludisme, diabète, Analgésique, maux de ventre, vermifuge, Infertilités,  pratiques rituelles ( nhumation,  mariage,  protection... )...

G. C. AKABASSI et al. / Int. J. Biol. Chem. Sci. 11(5): 1979-1993, 2017